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Portrait - Barbara Goffioul : Construction, immobilier, investissements étrangers

Mercredi 18 septembre 2019
En bref
Qui ? 
Barbara Goffioul, 37 ans, diplômée en journalisme à l’ULB et en management à l’IMI (Dublin).
Quoi ?  
Foudatrice de Chicken without a head.
Domaines d’expertise ? 
Construction, immobilier, investissements étrangers.
 

 

Parce qu’elle a eu le sentiment parfois de courir comme une "poule sans tête" et pour se souvenir de ne plus le faire, Barbara Goffioul a baptisé sa société du nom du volatile décapité. Mais ça, c’était avant. La jeune femme a trouvé son rythme de croisière, et créer sa propre société y est pour beaucoup.

De "poulet" à "couteau suisse"

Barbara GoffioulFaire ce en quoi elle excelle, le faire bien et ne faire que cela. C’était la volonté de Barbara Goffioul au moment de créer sa sprl. Facilitatrice dans le domaine des projets de construction à dimension internationale, une fonction dans laquelle chaque mot compte : « J’ouvre les bonnes portes, je mets les bonnes personnes en relation, je fais en sorte que des projets de construction d’ampleur internationale se déroulent au mieux. »
La première demande des clients est en général le recrutement. En effet, ce type de projets a des niveaux d’exigence très élevés en matière de sécurité, inspirés des normes anglosaxonnes.

Accéder au personnel qualifié qui y correspond est un gros défi en Belgique. « Mais il y a toute une série d’autres problématiques, détaille Barbara Goffioul, en matière de permis, de relations avec le service public, les intercommunales, les agences de développement, l’inspection sociale, la coordination de chantier et, last but not least, l’accès au réseau de sous-traitants, méconnu des investisseurs étrangers. »
Autrement dit, cette entrepreneuse a plus du couteau suisse que du poulet sans tête.

Bâtir pour durer

Le passage des études de journalisme à la construction s’est fait, comme souvent, un peu par hasard : « Je sortais toute pimpante de l’université, j’ai trouvé un job dans l’événementiel, dans le secteur technique. Ça a été une belle claque, se souvient Barbara. Je me suis retrouvée, toute jeune femme, dans un petit bureau au fin fond d’un entrepôt, entourée d’ouvriers et de techniciens, à devoir faire le planning de tout le monde. Cela a été déterminant dans ma carrière. J’ai découvert que j’aimais être dans le concret et le technique et que je ne m’en sortais pas mal. »

Des installations événementielles, Barbara Goffioul passe à l’ingénierie et la construction, « d’un monde où l’on construit pour démonter quelques jours plus tard à un monde où l’on bâtit pour durer ».
Les freins ? Barbara Goffioul ne s’y arrête pas. Au rayon des aides, elle identifie le côté structurant des gros groupes internationaux, notamment en termes d’organisation, de bonne gestion et, quoi qu’on en pense, d’éthique et de responsabilité sociétale.
L’UCM a aussi été une ressource en termes d’écoute, de conseils, de formations et de flexibilité des services.

Barbara GUne force, un métier

Qu’est-ce qu’elle préfère dans tout cela? «Être intermédiaire entre l’international et le local. C’est ma force et j’ai décidé d’en faire mon métier. »
Et son cheval de bataille ?
La représentation des femmes dans le secteur de la construction : « Beaucoup de choses s’organisent dans les pays anglo-saxons et scandinaves pour mettre en valeur les carrières des femmes et les aider à se mettre en réseau. Mais il y a encore beaucoup à faire en Belgique. Cela me tient à cœur et mon statut d’indépendante me permet d’y consacrer le temps, l’énergie et les moyens que je veux. C’est-à-dire beaucoup ! »

 

Texte et photos : Véronique Pipers

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