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Portrait - Aurore Van Calster : Fiscalité des PME, droit des sociétés et droit commercial

Mardi 21 janvier 2020
En bref
Qui ? 
Aurore Van Calster, 34 ans, licenciée en Droit de l’ULB, Maître en gestion fiscale de la Solvay Brussels School.
Quoi ?  
Avocate au Barreau de Bruxelles, à son compte depuis 2018.
Domaines d’expertise ? 
Fiscalité des PME, droit des sociétés et droit commercial.

 

Si ce n’est la toge, rien au premier regard ne laisse supposer qu’elle est avocate au Barreau de Bruxelles depuis 9 ans. Mais Aurore Van Calster parle de la profession comme personne... Portrait d'une avocate ambitieuse.

Une communauté d'avocats

« Il existe autant de façons d'exercer cette profession qu'il y a d'avocats, nous explique d’emblée la jeune avocate. C’est ce qui me plait le plus dans ce métier. Vous pouvez adorer le contentieux ou détester cela, préférer le confort de votre bureau aux corridors mal éclairés du palais, participer à la vie du barreau en vous investissant un peu, beaucoup ou pas du tout dans les différentes associations qui existent. Devenir bâtonnier ou membre du conseil de l'ordre. Faire du théâtre avec la compagnie du palais de justice. Il est, à mon sens, peu de professions qui donnent un tel sentiment d'appartenance à une communauté. »

On le devine d’emblée, Aurore Van Calster ne fait rien à moitié. « J’accompagne les entrepreneurs dans la création de leur entreprise, poursuit-elle, dans le cadre d’un pacte d’actionnaires, par exemple, ou s’ils ont besoin de réfléchir à la forme de société qui leur va, en fonction de leurs besoins personnels et de la meilleure manière d’optimaliser leur fiscalité. » Mais son rôle ne s’arrête pas là. Conflit entre actionnaires, besoin de levée des fonds, élaboration de contratsdifférend avec un client en rupture de paiement, arrivée d’un nouvel actionnairerédaction des conditions générales de vente… les situations qui nécessitent un regard éclairé sont légion.

Le business plutôt que l'émotionnel

En début de stage, Aurore Van Calster a voulu toucher à toutes les matières : « J’ai fait du droit pénal, du droit de la famille, et ce que je préfère vraiment c’est le droit des PME et des entreprises. Les entrepreneurs sont des gens qui prennent beaucoup de risques, ils mettent tout ce qu’ils ont dans leur entreprise. Leur rêve, leur passion, leur envie, leur talent, parfois leur argent. C’est hyper dynamique et moins émotionnel que le droit familial et le droit pénal. J’aime cette relative distance du "B to B". On reste entre professionnels plutôt que de s’immiscer dans l’intimité des gens. »

Curieuse au départ de travailler chez un des « big four », Aurore Van Calster entre chez PWC« Je me suis retrouvée avec une énorme hiérarchie au-dessus de moi, traitée comme quantité négligeable. Je me suis enfouie et me suis installée à mon compte. C'était il y a un an. »

Être sa propre patronne

« J'aurai sûrement envie de m'associer dans le futur, mais pour le moment j'aime l'idée de me constituer ma propre clientèle, de n'avoir de comptes à rendre à personne, - sauf à mes clients. Cela me permet d'avoir une structure de coûts très "light" et de pratiquer des tarifs corrects pour des PME. L'avocat est vu comme quelqu'un de très cher qui met son chronomètre, mais je pratique des tarifs humains. J'ai une petite structure, un bureau, un ordinateur et un vélo. »

Si elle avait un conseil à donner à celles qui pensent se lancer, l’avocate d’affaires recommande de faire un plan financier, d'évaluer le nombre d'heure prestées au regard de la rémunération, de ne pas être trop optimiste et d'identifier sa cible-clients. Favoriser et entretenir son réseau est aussi important. Et enfin, parler plusieurs langues (elle en parle 5 !) : « C'est extrêmement important, explique-t-elle, surtout le néerlandais. Outre l'aspect culturel, cela permet d’accéder à une certaine proximité avec la personne que l'on a en face de soi. Apprendre la langue de l'autre, c’est la clé. »

 

Texte et photos : Véronique Pipers

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